Sarh... aujourd\'hui et demain !

PROJETS

DIOCÈSE DE SARH

 

TITRE DU PROJET : SARH VERT

 

RECONSTITUTION DU POTENTIEL DE PRODUCTION DES CENTRES DE FORMATION

 

 

CONTEXTE DU PROJET

 

Le BELACD est une ONG créée par le diocèse de Sarh au moment des grandes sècheresses des années 80. Il intervient dans les questions de développement dans toutes les paroisses du diocèse de Sarh qui couvre deux (2) régions administratives, la Région du Moyen-Chari et la Région  du Mandoul soit une superficie de 58.000 Km² avec une population de plus de 800.000 habitants.

 

Les deux régions faisant frontière avec la République Centrafricaine sont des zones d’accueil des troupeaux nomades vénus du Nord et du centre du pays pour le pâturage mais ce sont surtout des zones d’agriculture  par excellence. La pluviométrie suivant les années pouvant atteindre 900 à 1200 mm de pluie permet d’implanter plusieurs cultures vivrières du genre sorgho, maïs, arachide  et le coton qui est la principale culture de rente. La culture attelée qui a été introduite dans ces deux régions depuis les années 1958 a permis de faire des progrès dans l’aménagement des superficies aussi bien des cultures vivrières que de rente. L’extension des superficies cultivées favorisée par la culture attelée a entraîné aussi d’autres problèmes: la dégradation des sols et la destruction du couvert végétal. Il faut ajouter à cela une pression de plus en plus forte des activités agricoles sur les terres intimement liée à l’augmentation de la population.

 

Les deux régions abritent un grand nombre de Centres de Formation Professionnelle Agricole (CFPA).Le premier centre de formation a été crée à Monkara dans la région du Mandoul en 1964. De cette période à nos jours, les centres ont connu plusieurs évolutions.

A leur début, les centres ont dispensé  des paquets de formation technique centrée sur la culture attelée avec la paire de bœufs et sur les semis en ligne. Les formations se sont ensuite focalisées sur la gestion et l’organisation des sur les marchés autogérés.

Enfin depuis les années 1990, les centres ont cherché comment former autrement pour avoir plus d’efficacité. Ils ont essayé la formation responsabilisante du producteur, la problématique des besoins et bien d’autres méthodes.

 

Les différents thèmes de formation ont été largement diffusés et les marchés autogérés de coton ont été bien implantés dans les villages au-delà des régions du Moyen-Chari et du Mandoul.

Le modèle CFPA de formation de deux (2) années continues de séjour au centre des foyers de producteurs a aussi inspiré les autres institutions qui font de la formation. C’est notamment le cas des centres de formation paroissiaux et diocésains de Sarh appuyés par le BELACD durant plusieurs années.

 

 

 
LES CENTRES DE FORMATION DU DIOCÈSE

 

Les centres de formation du diocèse appuyés par le BELACD  au nombre de sept (8) à quelques variantes près visent deux (2) objectifs :

·        former des foyers capables d’animer, de former et d’accompagner leurs communautés dans le progrès technique et humain

·        former des foyers capables de se prendre en charge matériellement et financièrement

 

       Les centres disposent d’un éventail d’infrastructures et d’équipement ci-dessous :

·        des logements pour les foyers et les responsables des centres

·        des étables pour le logement des animaux de trait

·        des salles de cours pour les foyers ou servant d’école pour les enfants

·        des puits busés équipés de système d’exhaure améliorés (pompes à godets pour la plupart)

·        des magasins de matériel agricole et de stockage des produits agricoles

 

Ces centres bien répartis géographiquement sur l’ensemble du diocèse disposent surtout des terres agricoles d’une superficie totale de 1546 hectares (voir tableau). Les infrastructures de ces centres et les terres agricoles constituent un patrimoine à préserver et valoriser pour soutenir nos actions de promotion humaine et d’évangélisation.

Face à la pression foncière due à l’augmentation de la population cause principale de la destruction du couvert végétal, les terres des centres sont devenues des îlots sur lesquels existe encore un couvert végétal conséquent. Ce sont des terres peu valorisées et enviées par les populations riveraines. Elles sont généralement exploitées par les foyers stagiaires qui viennent se former pendant 2 ans au centre.

 Le système d’exploitation mis en place repose sur les pratiques de rotation et d’assolement plus ou moins contrôlées. Il arrive que ce     système n’est pas toujours respecté dans certains centres par les stagiaires qui exploitent ces terres et les conséquences en terme de   dégradation du sol deviennent rapidement visibles.

Les principales contraintes qui limitent l’exploitation rationnelle des terres des centres sont :

Les feux de brousse pratiqués à la fois par les agriculteurs et les éleveurs qui se renvoient la responsabilité de cette pratique.

La faible capacité de production de la fumure organique (limitée actuellement au fumier de ferme) pour fertiliser de grandes surfaces cultivées

La présence nombreuse des troupeaux nomades dans les voisinages des centres constitue une menace non négligeable pour la stabilité écologique des centres.

Les coupes abusives de bois pour la chauffe et les constructions qui pour le moment sont limitées dans les espaces voisins avec de temps à autres des incursions dans les périmètres des centres.

L’absence de  programme de reboisement des espaces dégradés dans les centres (1 seul centre fait le reboisement : centre Emmaüs de Bédaya)

 

                Pour lutter contre une certaine mentalité de gaspillage, de destruction des ressources naturelles, le diocèse voudrait en même temps mettre en valeur ces terres et  préserver leur potentiel de production. Cet engagement est un témoignage  dans la sauvegarde du patrimoine du diocèse que nous ont laissé les premiers missionnaires et s’inscrit également dans la politique de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté prônés par l’Etat.

 

 

 

 

DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet consiste à mettre en place des activités ci-dessous :

·        Mise en place de parc à bois de 2 ha par centre avec 3 espèces : teck, anacardier, Moringa oléifera

·        Mise en place de 2 ha de culture en couloir avec l’espèce cassia siéaméa

·        Mise en place de 2,5 ha de mucuna pruriens, 2 ha de fertilisation des sols et  0,5 ha pour la production des semences.

 

Le teck, le Moringa et l’anacardier sont des espèces forestières de grande importance écologique et économique. Les caractéristiques intéressantes des 3 espèces sont la rapidité de leur croissance végétale, leur usage multiple et leur grande rusticité.

·        En plus de ses pouvoirs médicinaux et sa grande production de la biomasse, le teck est un excellent bois d’œuvre très recherché.  selon  le but recherché, la densité de la plantation peut varier.

·        Le Moringa est une espèce cultivée pour son pouvoir purificateur. Il est utilisé pour filtrer et purifier l’eau de boisson. Il sert aussi de piquet vif pour les clôtures et ses feuilles sont utilisées comme légume vert dans les sauces. Son huile est utilisée dans l’industrie et la tannerie

·        L’anacardier est utilisé comme un pare-feu à cause de son développement très étalé. Ses fruits sont comestibles et ses noix  (noix de cajou) ont un pouvoir marchand très élevé.

 

Les 3 espèces conviennent donc bien dans un programme de reboisement qui prend en compte les aspects environnementaux et économiques à court terme.

La récupération des terres dégradées et les terres marginales est une préoccupation exprimée par tous les responsables des centres. Les programmes de fertilisation des sols en vigueur dans les centres nécessitent des investissements colossaux et ont montré leur limite. Une autre alternative s’impose.

 

L’utilisation des légumineuses à haut pouvoir fertilisant (notamment le Mucuna pruriens) a apporté la réponse aux préoccupations des centres. Cette technique testée plusieurs années de suite dans les centres et en milieu paysan a montré une efficacité incontestable en matière de restauration des sols et la lutte contre les adventices coriaces. En outre elle permet de récupérer à la fois de grandes superficies et ce dans un délai relativement court comparée aux autres techniques.

 

Le projet se propose de mettre en place dans les centres un parc à bois avec les espèces ci-dessus citées choisies pour leurs caractéristiques intéressantes en même temps qu’il lance le programme de restauration des sols dégradés et les terres marginales avec la technique de restauration par le .Mucuna pruriens.

 

En outre, le projet prévoit de produire des semences de Mucuna pruriens  dans un des centres pour approvisionner les autres centres et les exploitations paysannes qui veulent se lancer dans ce programme.

 

Il a été prévu le démarrage des activités du projet simultanément dans tous les centres prévus. Les responsables de centre recevront une formation adéquate pour la conduite de toutes les activités prévues et ce avec l’appui des techniciens du BELACD.

 

Le suivi  technique sera assuré par un comité technique qui sera mis sur pied avec un cahier de charges précis. Il apportera en plus du suivi, un appui à l’évaluation du projet et à la capitalisation des données.

 

LES PROJETS D’EXPLOITATION DES CENTRES

 

Historique

L’idée de projet d’exploitation agricole était née après l’apparition de la réticence des partenaires financiers pour financer les centres de formation. Cette idée a été expérimentée dans le centre de Moussafoyo en 1996 grâce à un appui financier du CCFD. Les conclusions ont permis d’étendre l’expérience à d’autres centres notamment les centres de Ngaro, Rakena, Koumogo, Emmaüs’ Bendana et Silambi. L’objectif de l’exploitation agricole visait la prise en charge financière locale des centres à partir des revenus des activités de production.

Cette option domine aujourd’hui les réflexions sur les centres et se développe dans les programmes d’activités des centres. Il s’agissait d’exploiter rationnellement les énormes potentialités que représentent les terres agricoles des centres pour produire des revenus nécessaires à l’autofinancement des activités de formation et autres.

Aujourd’hui, il est permis de penser qu’avec toutes les améliorations apportées aux projets d’exploitation agricoles dans les centres et celles qu’on envisage mettre en place prochainement, les projets d’exploitation pourront se développer davantage et constitueront des solutions durables au problème de financement des centres.

 

Présentation et répartition géographique

Il y a 2 catégories de centres de formation. : les centres paroissiaux et les centres diocésains. Il y a un seul centre diocésain : le centre de Rakena qui est à Danamadji. Les autres sont paroissiaux.

 

 

Présentation et répartition géographique

 

Nom du Centre

Année de création

Capacité d’accueil

Superficie/ha

Localité proche

Bendana

 

14 foyers

251 ha

20 km de Bedjondo

Emmaüs

 

12 foyers

87 ha

37 km de Koumra

Moussafoyo

 

15 foyers

150 ha

2 km deMoussafoyo

Koumogo

 

20 foyers

154 ha

75 km de Sarh

Maro(R.Belle-Isle)

 

 

250 ha

104 km de Sarh

Ngaro

 

14 foyers

250 ha

32 km de Koumra

Goundi

 

 

250 ha

60 km de Koumra

Tatemoe

 

12 foyers

100 ha

12km de Kyabé

Rakena

 

20 foyers

238 ha

3 km de Danamadji

Silambi

 

10 foyers

128 ha

12 km de Moïssala

 

 

117

1 858 ha

 

 

·        infrastructures (capacité d’accueil des foyers, magasin, étable, équipements, superficie, vergers autres plantations, distance par rapport au grand centres villes, localités,)

 

Préparation d'un nouveau siège épiscopal

PROJET LCCL