Sarh... aujourd\'hui et demain !

HOMELIE

Frères et Sœurs du monde de la santé,

Frères et sœurs éprouvés dans leur santé,

Bien aimés de Dieu

En célébrant la Journée du malade, l’Eglise célèbre une des vérités de la foi chrétienne : l’incarnation du Christ…Jésus n’a jamais été malade parce qu’il est Dieu. La maladie est le signe de la fragilité de notre nature humaine par suite du péché originel. En se faisant homme, Dieu prend volontairement sur lui nos infirmités et bien plus il les transforme en moyens de salut.

La maladie est une épreuve pour notre corps et notre esprit. Elle peut parfois nous pousser à la révolte : pourquoi est-ce que cela m’est arrivé ? On se sent désemparé et la tentation devient grande de penser que c’est la fin de tout …La foi en Dieu est mise à l’épreuve et surviennent des tentations.

L’évangile  que nous venons d’entendre nous montre Jésus soumis à une triple tentation…Tentation d’utiliser la puissance de Dieu qui est en lui pour réaliser son propre bien : bien corporel (manger), bien-être moral (avoir un nom) et bien-être économique (la richesse)…

La tentation est humaine…ce n’est pas un péché d’être tenté, mais le péché vient quand on succombe à la tentation. C’est à ces mêmes tentations que nous sommes soumis dans notre vie chrétienne… Comme le Christ, c’est avec la Parole de Dieu que nous pouvons résister au tentateur.

La tentation du malade pourrait tout simplement le pousser aussi à tout subordonner au recouvrement de sa santé physique et à douter de la force de la Parole de Dieu …Mais ce ’est pas votre cas frères et sœurs malades…Vous laissez une place à Dieu et à la puissance de sa Parole et de ses sacrements…je vous en félicite.

Heureux êtes vous les malades croyants qui croyez du fond de votre cœur et qui affirmez par votre bouche que Jésus a triomphé de la souffrance et de la mort par sa résurrection. C’est la parole de Dieu nous permet de trouver dans notre foi, les énergies nécessaires  pour résister dans l’épreuve de la maladie et  de la souffrance.

Frères et sœurs du monde de la santé,

La guérison des malades est une des activités principales de Jésus dans les évangiles. Il insiste sur la foi comme porte de la guérison…  « Va ta foi t’a sauvé ! » dit et redit inlassablement le Christ aux différents malades qu’il guérit.  Voyez combien votre profession vous rend proches du Christ et comment vous continuez son action bienfaitrice pour la vie humaine. En exerçant votre profession avec foi et amour, vous pouvez vous aussi réaliser les merveilles que le Christ accomplissait en faveur des malades en les guérissant.… Ambroise Paré, un des pères de la médecine moderne disait : « Moi, je donne les médicaments, mais c’est Dieu qui donne la guérison »

Chers frères et sœurs malades, Bien aimés de Dieu

La foi ne fait pas disparaître la maladie, la douleur ou les problèmes de santé ; mais elle nous fait découvrir le sens le plus profond de ce que nous sommes en train de vivre quand nous ne sommes pas en santé. Elle nous fait découvrir que Jésus est tout proche de nous, si nous nous mettons à l’ombre de sa croix et que nous unissons notre souffrance à la sienne.

C’est pourquoi nous sommes venus proclamer avec vous notre foi au Christ, aux pieds de sa Croix. Nous sommes venus invoquer la miséricorde sa sur vous par l’intercession de Marie sa Mère et notre Mère, Notre Dame des douleurs, la mère de la miséricorde.

C’est à la prière de sa mère Jésus a fait le premier miracle de Cana. Elle peut faire de même pour nous aujourd’hui en faveurs de nos malades; elle les regarde avec les yeux pleins d’amour et elle intercède pour eux auprès de son Fils… Qu’elle obtienne pour eux la paix et la sérénité du cœur pour les maintenir en confiance avec Dieu tout au long de leur maladie…

Comme le paralytique de Capharnaüm les malades ont besoin de la collaboration d’un grand nombre de personne pour retrouver la santé : les bras, l’attention et la patience des gardes-malades, la science du médecin, le savoir faire et la disponibilité des infirmiers…et Dieu fera le reste.

Remercions le Seigneur pour cette grande solidarité humaine autour des malades et demandons pour tous ceux qui sont au service des malades et des personnes qui souffrent, d’être animés par l’esprit de Marie, la Mère de la miséricorde.

« Que la douceur de son regard nous accompagne en cette année sainte, afin que tous, nous puissions redécouvrir la joie et la tendresse de Dieu » et à les garder imprimées dans nos cœurs et dans nos gestes quotidiens.   AMEN