Sarh... aujourd\'hui et demain !

MESSAGE DE NOEL 2014 DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DU TCHAD

MESSAGE   DE   NOËL   2014 DE  LA  CONFÉRENCE  ÉPISCOPALE  DU  TCHAD

 

Jean-Claude BOUCHARD, évêque de Pala, président de la CET

Edmond DJITANGAR GOETBE, évêque de Sarh

Miguel SEBASTIAN, évêque de Laï et administrateur apostolique de Doba

Rosario Pio RAMOLO, évêque de Goré

Joachim KOURALEYO TAROUNGA, évêque de Moundou

Henri COUDRAY, vicaire apostolique de Mongo

Alphonse KARAMBA, administrateur diocésain de N’Djamena

 

 

POUR  UNE  RENAISSANCE  ÉTHIQUE  DU  TCHAD

 

 
 

 


« Oui, Dieu a montré son amour qui sauve tous les êtres humains. Cet amour nous apprend à rejeter ce qui est mauvais et les désirs de ce monde. Ainsi, nous pourrons mener sur cette terre une vie raisonnable, juste et fidèle à Dieu, en attendant le merveilleux jour que nous espérons. Ce jour-là, notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ paraîtra dans sa gloire. Il a donné sa vie pour nous, afin de nous libérer de tout mal. Il a voulu faire de nous un peuple purifié du mal, un peuple qui soit à lui, toujours prêt à faire le bien.» (Tite, 2, 11-14)

Chers frères et sœurs dans le Christ,
Hommes et femmes de bonne volonté !

 

 

1. La fête de Noël nous rappelle la venue de Dieu dans notre monde de la manière la plus inattendue. Par amour, Dieu en Jésus–Christ s’est rendu solidaire des hommes. Il est venu habiter au milieu de nous pour faire route avec nous et nous ouvrir à une fraternité nouvelle. Comme le dit le Concile Vatican II : « Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme » (Gaudium et spes 22§2). Le Christ est la lumière qui éclaire nos vies et nous indique un chemin nouveau pour vivre avec dignité et plénitude, et bâtir une société plus juste, plus solidaire et ainsi plus humaine.

2. Le climat de paix relative qui prévaut actuellement dans notre pays est un signe que Dieu nous indique un chemin nouveau à prendre pour construire notre pays après des années de violences qui ont jalonné son histoire. Nous sommes donc appelés à consolider cette paix : en travaillant pour que règne la justice ; en nous engageant à vivre des valeurs morales communes par-delà nos diversités ethniques et religieuses.

3. Notre pays le Tchad rêve d’être dans un avenir proche un pays émergent à l’instar des autres pays du Tiers-monde. Comme pasteurs de l’Église-Famille de Dieu qui est au Tchad, nous soutenons toute initiative qui vise à améliorer les conditions de vie de la population. L’épanouissement de l’homme dans toutes ses dimensions est en effet au centre du message évangélique que nous annonçons.

4. Mais le recul moral de ces dernières années, qui se manifeste par la dépravation des mœurs, la crise de l’autorité, la perte de l’unité familiale, le développement des tendances égoïstes, l’esprit calculateur et la corruption à tous les niveaux, nous pousse à réfléchir avec vous sur les valeurs morales sans lesquelles il ne peut y avoir de vrai développement. En effet, le développement d’un pays ne dépend pas seulement de la bonne gouvernance et de programmes cohérents. Il dépend aussi et surtout du comportement des hommes et des femmes, attachés aux valeurs communes. Sans prétendre faire la morale à qui que ce soit, nous voulons faire prendre conscience du déficit moral qui existe et appeler chacun au dépassement.

I- UN DÉFICIT MORAL À COMBLER

5. La renaissance du Tchad prônée par les plus hautes autorités est d’abord pour nous un enjeu éthique. En effet, une société qui perd ses valeurs ou qui ne sait quelles valeurs transmettre aux générations futures, est une société en décadence. C’est pourquoi la dégradation et la désagrégation des valeurs culturelles et morales de ces dernières années nous inquiètent car elles rongent les fondements d’un développement socio-économique solidaire. Causé par les effets pervers de la modernité et de la mondialisation, et aussi par la fragilisation des institutions familiales et étatiques, ce phénomène envahit tous les secteurs de la vie sociale.

Dans le domaine socio-politique et économique

 

6. Les citoyens ont les yeux tournés vers ceux qui ont la responsabilité première de gérer les affaires publiques pour leur bien et leur bonheur. Ils attendent que les agents de l’État soit compétents, honnêtes et consciencieux dans leur travail. Si le comportement des hommes et des femmes qui détiennent une portion du pouvoir politique ou administratif est en contradiction avec les valeurs sur lesquelles une nation doit se bâtir, à savoir le respect du bien commun, la solidarité et la justice, s’ouvre alors une brèche pour l’incivisme, le gaspillage et la corruption.

7. Malheureusement l’accession à un poste administratif ou à une fonction publique est perçue comme une échelle pour monter dans le grenier du bien commun de l’État et s’en servir sans trop s’en inquiéter. On se bouscule, on se fait même la guerre pour occuper des postes au détriment de la compétence et de la qualification. En effet, certains agents considèrent leur fonction uniquement comme source d'enrichissement personnel et de leur famille ou clan. D’autres tirent profit de leurs administrés, les rackettant par tous les moyens au mépris de la loi. Aussi, la multiplication des unités administratives sans plus de discernement suscite les appétits du pouvoir et crée des tensions communautaires liées aux disputes pour la chefferie. Ces tensions dégénèrent quelquefois en conflits meurtriers et en luttes tribales qui font reculer les valeurs républicaines et compromettent gravement la paix sociale.

8. Malgré la création du ministère de l’Assainissement Public et de la Promotion de la Bonne Gouvernance, le fléau de la corruption continue à se développer dans tous les secteurs de la vie de l’État. Toucher un pourboire avant ou après un service rendu à un concitoyen, alors que l’on est payé pour le faire, devient une chose normale. Cette pratique ruineuse entre progressivement dans les mœurs des Tchadiens de sorte que ceux qui n’ont pas de moyens ne peuvent pas obtenir leur dû ou leur légitime promotion. Heureusement qu’il y a quelques fonctionnaires consciencieux qui continuent à faire le travail dans le silence et à incarner la probité morale malgré la raillerie des autres.

9. La méconnaissance de la valeur de l’homme au profit de l’argent est un mal qui se développe et qu’on a de la peine à juguler. Par exemple, profitant du manque de contrôle des prix ou du laxisme de l’État dans ce domaine, certains commerçants sans scrupules provoquent des pénuries artificielles pour ensuite décider eux-mêmes du prix, souvent hors de portée des consommateurs qui n’ont d’autres choix que de s’y soumettre.

Dans le domaine socio-culturel

 10. L’héritage moral traditionnel, tel que la solidarité, le sens communautaire, la pudeur, le respect de l’autre et de ses biens, est mis à rude épreuve. Le sens du bien commun n’est pas compris par ceux-là mêmes qui sont censés le protéger et le faire respecter. Le bien collectif se confond avec le bien individuel, la caisse de l’État se confond avec les poches des individus. Les dotations pour les écoles et collèges, les centres sociaux et même les hôpitaux sont très souvent détournées sans que les auteurs ne soient vraiment inquiétés.

11. Des phénomènes sociaux nouveaux tels que le vol à main armée, les vols d’engins et de bétail, la recrudescence de la sorcellerie, le viol et le trafic des mineurs sont les symptômes d’une société malade. L’alcool fait des ravages aussi bien dans nos villes que dans nos campagnes où il est favorisé par la multiplication des marchés-cabarets.

Dans le domaine éducatif

12. Aujourd’hui les familles sont fragilisées à tel point que certains parents ont du mal à transmettre à leurs enfants les valeurs qui construisent la personnalité. Les uns gaspillent leurs récoltes ou leur argent sans souci du lendemain; d’autres vivent dans la débauche, le désir de paraître et la dépendance de l’alcool. Le contre-témoignage de nombreux parents a une grave répercussion sur l’éducation de leurs enfants.

13. La dégradation du système éducatif, dont la baisse de niveau est un des indicateurs visibles et alarmants, nous inquiète dans la mesure où il manque une réelle volonté de remettre les choses en ordre. Gouvernants, enseignants, parents et élèves, tous se plaignent de la baisse de niveau et s’en rejettent la responsabilité, mais personne n’est prêt à prendre des mesures concrètes pour corriger les insuffisances ou pour changer de comportement en abandonnant les pratiques contraires aux principes pédagogiques.

14. La culture du mérite et de l’excellence qu’on veut promouvoir est souvent une prédication dans le désert car, dans la pratique quotidienne, le favoritisme et la médiocrité prennent le dessus. L’école, dont la vocation est de former des ressources humaines compétentes pour le développement du pays, n’est plus en mesure de jouer ce rôle.

15. De nombreux jeunes sont sans repères, sans projet de vie et surtout ne croient plus à une vie vertueuse tellement il leur manque des modèles d’hommes intègres sous leurs yeux. Sans emplois, désorientés, ils perdent tout espoir en l’avenir et certains se réfugient dans l’alcool, le sexe, la drogue ou partent à l’aventure. Le plus grave chez les jeunes, c’est la tentation de se donner eux-mêmes des repères sur le modèle des individus qui profitent de leur situation pour s’enrichir malhonnêtement.

Les conséquences de ce déficit moral

16. Cette crise morale a des impacts réels et graves sur le développement économique, social et culturel de notre pays. Dans une telle situation, apparait souvent un sentiment d’impuissance sinon une indifférence générale qui bloque toute initiative. Elle suscite la méfiance envers les institutions qui nous gouvernent, qu’elles soient modernes ou traditionnelles. La parole de l’autorité elle-même est discréditée car, habituées aux promesses sans lendemain, les populations ne croient plus aux discours contre la corruption et l’impunité, considérés comme des incantations de propagande.

II- DIEU NOUS OUVRE UN CHEMIN NOUVEAU POUR BÂTIR UNE SOCIÉTÉ JUSTE

17. Le manque de confiance d’Adam et d’Ève en la parole de Dieu les a conduits à désobéir à Dieu et à mettre fin à la communion de paix et de joie avec Lui, avec la terre et entre eux-mêmes (cf. Gn 3,1-19). Dieu ne se limite pas à sanctionner leur péché mais leur redonne la dignité d’enfants de Dieu en les couvrant symboliquement de tuniques de peau (cf. Gn 3, 21). Dieu poursuit cette œuvre de salut en choisissant le peuple d’Israël pour le former à l’obéissance à lui. Il lui offre la possibilité de partager sa vie en lui donnant, par l’intermédiaire de Moise, les dix commandements, ou Décalogue, dans le cadre de l’alliance (cf. Dt 5,6-22).

18. Ces paroles sont un chemin de vie qui règle toute vie sociale et religieuse. Leur violation a été la cause de la décadence morale du peuple choisi. Mais Dieu n’a pas abandonné son peuple. Il a suscité des prophètes qui n’ont cessé d’appeler leurs contemporains à la conversion et au renouvellement du cœur, à choisir le bien et à éviter le mal, à respecter Dieu et à respecter le prochain (cf. Is 1, 17; cf. Am 5, 14-15 ou Jr 7, 5-6). Dieu a multiplié les alliances avec les hommes et par les prophètes les a formés à l’espérance du salut.

19. Ce salut annoncé par les prophètes se réalise avec la venue de Jésus, médiateur de la nouvelle alliance. Il est le descendant de la femme qui écrase définitivement la tête du serpent, symbole du mal. (cf. Gn 3, 15). Il est le Fils de Dieu, né de la Vierge Marie, qui donne la possibilité à tous ceux qui le reçoivent de devenir enfants de Dieu (cf. Jn 1, 12).

20. Jésus-Christ, Dieu fait homme, résume la Loi et les Prophètes en un seul commandement nouveau : aimer Dieu et aimer son prochain. Il en fait le fondement de toute vie sociale et religieuse. Il propose une société nouvelle en appelant à se libérer du désir d’accumuler les biens pour partager, à se libérer de l’égoïsme pour aimer en vérité et de l’orgueil pour être en mesure de servir les autres. Il promet le bonheur aux pauvres de cœur et aux humbles, aux artisans de paix et aux affamés et assoiffés de justice, aux purs de cœur et aux miséricordieux et enfin à ceux qui sont persécutés pour la justice et pour leur foi (cf. Mt 5, 1-12).

21. Le Christ a laissé à ses disciples une règle d’or : «Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux » (Mt 7,12). Par cette règle, Jésus nous donne un critère d’action et des normes morales justes. Autrement dit, dans la manière d’agir, les hommes doivent avoir les uns pour les autres un respect mutuel. La recherche du bien de l’autre, voilà ce que le Seigneur recommande pour bâtir une société juste et pacifique. Pour y arriver, il faut évidemment mettre l’amour de Dieu et du prochain au-dessus de tout. C’est cet amour qui va jusqu’au don de soi que le Christ nous a révélé par sa naissance, sa mort et sa résurrection. Il a remporté la victoire sur le péché et la mort. Dès lors, le mal, quel qu’il soit, n’aura jamais le dernier mot sur le bien.

III- POUR UN SURSAUT ÉTHIQUE

22. Que devons-nous faire pour l’épanouissement de tous et de chacun ? « Cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien » (Is 1, 16-17). Ce principe moral fondamental régit toute société humaine qui veut se développer. C’est pourquoi l’éducation aux valeurs morales et civiques à tous les niveaux et leur respect dans la vie quotidienne doivent être la base pour une renaissance éthique du Tchad. Dieu a semé dans le cœur des hommes et des femmes qui croient en lui du bon grain que l’ivraie ne pourra jamais étouffer (Mt 13, 24-30). Ils sont les messagers de l’espérance pour un Tchad nouveau. D’où notre appel.

Aux gouvernants

23. Le rôle fondamental des gouvernants est de promouvoir les valeurs de cohésion sociale, de servir leur peuple et de le protéger contre toute menace, y compris les dérives morales. L’autorité doit avant tout reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs humaines et morales essentielles à l’édification de la société (cf. Doctrine Sociale de l'Église, n. 397). C’est à cette condition que l’État peut exiger de ses citoyens le respect des institutions et des valeurs civiques, le respect de la personne humaine et de sa dignité, et sanctionner tout comportement qui viole les règles régissant les bons rapports entre les citoyens.

24. Le travail de certains agents de l’État consciencieux et dévoués mérite notre admiration car c’est grâce à eux que le pays tient debout. Ils sont des modèles pour ceux qui sont appelés à servir leurs concitoyens. Gouvernants et fonctionnaires, nous vous exhortons à montrer par votre comportement que l’État est réellement au service du bien commun, de la justice et du droit. Il vous revient de promouvoir une politique de développement qui combatte les inégalités sociales et qui soit orientée vers une meilleure distribution des revenus. En agissant ainsi, vous contribuerez à la promotion de la paix sociale et au rétablissement de l’autorité de l’État longtemps discréditée par le comportement de certains de ses agents.

 

Aux parents et éducateurs

25. L’éducation reste, à notre point de vue, le pilier principal sur lequel nous pouvons fonder l’espoir d’un redressement moral de la nation. Sur ce point précis, l’éducation donnée en famille est irremplaçable. Car la famille est la cellule de base où l’enfant reçoit les valeurs de l’amour, du respect, de l’obéissance, de la discipline, mais aussi le respect des préceptes divins qui sont le fondement d’une vie saine. Si cela manque à l’enfant, on prépare une personne dangereuse pour la société.

26. Après la famille, l’école est le lieu de transmission des valeurs morales et de cohésion sociale. Si rien ne peut se construire sans la paix, rien ne peut être construit de bon sans les hommes et les femmes qui, grâce à l’éducation et à la formation, ont développé leurs capacités de juger les situations, de servir et de créer des relations de bonne qualité.

 27. Parents, éducateurs, enseignants et formateurs, avec vous nous sommes convaincus que l’éducation est à la base de tout développement. Les enfants et les jeunes ont besoin de notre encadrement moral et civique. Beaucoup d’entre vous se donnent totalement à l’éducation de leurs enfants en vue de leur préparer un avenir meilleur. C’est là un témoignage d’hommes et de femmes qui croient aux valeurs d’humanité. Nous vous exhortons à prendre conscience de votre noble tâche de transmetteurs des valeurs.

28. En famille, à l’école et dans les associations, votre conviction morale, vos paroles et surtout vos bons exemples devront constituer la base d’un apprentissage des comportements sociaux pour les enfants et les jeunes. Soyez pour eux des hommes et des femmes vertueux. Efforcez-vous de leur communiquer les valeurs fondamentales qui édifient leur personnalité, notamment le respect de l’autre et de ses biens, la tolérance, la solidarité, la responsabilité, le sens de la dignité, l’amour du travail bien fait et l’amour de la patrie.

Aux jeunes

29. Bien chers jeunes, nous savons bien que beaucoup d’entre vous se battent pour leur avenir et nous vous encourageons à ne pas désespérer de la vie. Nous sommes aussi conscients que vous avez besoin de modèles sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour grandir et avancer sainement vers un avenir meilleur. Soyez créatifs, recherchez le vrai et le bien, sachez discerner parmi les multiples sollicitations ce qui peut vous aider à cultiver en vous « l’aspiration vers la fraternité, la justice et la paix. L’avenir est entre les mains de ceux qui savent trouver de fortes raisons de vivre et d’espérer » (Benoît XVI, Africae Munus, n. 63). Le progrès d’un pays dépend de l’ardeur de ses enfants au travail et un travail bien fait. Pour cela croyez à la valeur du travail quel qu’il soit, même le plus humble, comme un moyen honnête pour gagner votre vie et construire votre pays.

Aux communautés chrétiennes

30. Chers frères et sœurs en Christ, Jésus nous dit que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5,13-16). Face à la perte des valeurs morales, posons-nous la question. Quelle est notre attitude ? Passons-nous notre temps à nous lamenter comme tout le monde ? Si c’est cela, que faisons nous d’extraordinaire ?

31. La fête de Noël nous ouvre à une espérance nouvelle. Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est fait l’un de nous dans notre lutte contre tout ce qui nous empêche de devenir pleinement hommes et enfants de Dieu. Avec l’assurance du Christ au milieu de nous et par sa grâce, chacun de nous est appelé à mettre en pratique ce conseil de saint Paul : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien » (Rm 12, 21). Devant des situations que l’on croit insolubles, soyons des semeurs d’amour, d’espérance et de paix. En collaboration avec les hommes de bonne volonté, travaillons au redressement éthique de notre pays en ayant à cœur de promouvoir « tout ce qui est vrai et mérite d’être respecté, tout ce qui est juste et pur, tout ce qu’on peut aimer et approuver, tout ce qui est très bon et mérite des félicitations » (Ph 4,8).

32. Le message évangélique assume et intègre les valeurs positives de toute société. En ce sens, notre Église s’est engagée à collaborer avec l’État tchadien, la société civile et les autres confessions religieuses pour relever les défis de la promotion humaine consignés dans notre mémorandum publié le 28 novembre 2012, à l’occasion du cinquantenaire de la proclamation de la république du Tchad. (cf. Les défis pour le prochain cinquantenaire, IDT, 2012).

33. Nous, vos pasteurs, avec nos collaborateurs et nos collaboratrices, nous nous engageons à poursuivre notre travail d’éducation et de formation aux vraies valeurs qui édifient les familles et la société et à apporter notre contribution dans la promotion de la cohésion nationale et de la solidarité avec les autres dans la vérité pour un Tchad nouveau.

34. À tous, nous disons : « Ainsi, votre lumière doit-elle briller devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,16).

Joyeux Noël et Bonne Année 2015!

 

 
 


20/12/2014
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