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Lettre pastorale pour l'année de la foi

Lettre pastorale

         

Chers frères et sœurs, chers filles et fils, chers aînés, vous tous bien aimés de Dieu.

Je vous salue au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

En répondant « Amen » à ma salutation, vous exprimez que vous l’accueillez également au nom de la Sainte  Trinité que j’invoque sur vous. Nous confessons déjà ainsi notre foi car cette formule  nous situe et nous introduit immédiatement dans une relation d’intimité entre nous et avec l’unique Dieu –Trinité de notre foi.

Par le document « Porta Fidei », le Saint-Père Benoît XVI a déclaré une année de la foi. Elle va du 11 octobre 2012  au 24 novembre 2013. Le Pape demande à tous les fidèles catholiques du monde entier de retourner aux sources de la foi reçue des apôtres pour la raviver, la proclamer et  l’appliquer davantage dans notre vie quotidienne : le monde qui nous entoure nous interroge sur notre foi et attend notre réponse. Nous avons une année pour renouveler de manière sensible, notre présence chrétienne au monde d’aujourd’hui.

A la suite du pape, je vous invite à rester attentifs, tout au long de cette année, à dire simplement notre foi à travers les gestes et les paroles même les plus simples par lesquels nous nous exprimons notre foi. J’en retiens quatre : un geste et trois paroles. Tout chrétien les connaît et je voudrais, par ces réflexions vous encourager à toujours chercher à mieux comprendre les gestes et les paroles essentiels de notre foi. Je vous parlerai du signe de croix, du credo, des dix commandements et  de l’acclamation à la Sainte Trinité.

1.      Le signe de croix

La croix est la première réalité de la foi chrétienne : c’est par la croix que le Christ a vaincu le mal et nous a sauvés. Le Christ en fait une condition à tous pour devenir ses disciples : si quelqu’un veut être disciple de Jésus, il doit se charger de sa croix et le suivre (cf. Mt 10,38-39). Cela veut dire qu’il doit être capable de renoncer, au nom de Jésus, à tout ce qui fait la gloire des hommes et d’accepter tout ce que le monde rejette mais qui peut contribuer au salut des autres.

La croix reste le premier signe de notre identité chrétienne. Les chrétiens ne doivent pas avoir honte de porter la croix au cou, de la mettre dans leur maison et même dans leurs lieux de travail…au début de notre évangélisation, les premiers chrétiens plantaient la croix au sommet de leurs cases pour exprimer leur fierté de croire au Christ ! Le signe de croix est le premier geste de foi que le catéchumène ou l’enfant chrétien apprend et qu’il va répéter toute sa vie.

Les premiers missionnaires recommandaient aux néophytes de se signer à tout moment : au lever du lit, au coucher, avant de boire, de manger, de commencer un travail, de se mettre en route pour un voyage…et après avoir accompli tout cela. Le signe doit devenir le geste reflexe du chrétien. C’est par ce signe que tous les chrétiens  du monde entier se reconnaissent et sont reconnus comme disciples du Christ. C’est la clé qui ouvre et conclut notre relation à Dieu dans la prière.

Toute bénédiction se fait avec le signe de la croix. Quand le signe de la croix est tracé sur une personne ou une chose, elle devient sacrée, parce que Dieu pose son regard bienveillant sur cette personne ou cette chose. Par le signe de croix, le chrétien se place et met ses activités ou ses projets sous le regard de Dieu. Il veut les réaliser selon sa volonté et au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Il y croit de tout son cœur et c’est pourquoi il conclue par « Amen » : «  je crois » On ne peut donc pas se signer par jeu ou porter la croix comme une parure.

2.      Le Credo

Credo en latin veut dire « je crois ». Le credo c’est l’ensemble des paroles essentielles de la foi chrétienne reçue des apôtres de Jésus-Christ. Il est constitué de ce que Jésus leur a enseigné sur Dieu et sur l’homme et cet enseignement s’est transmis par leurs successeurs de génération en génération, jusqu’à nous. L’unique credo est proclamé par tous  les chrétiens catholiques du monde entier, dans leurs langues, au cours de l’Eucharistie ou de la prière du dimanche et les jours des grandes fêtes de l’Eglise. Personne ne peut ajouter ni retrancher quoi que ce soit à ces paroles. Comme il est souvent chanté, certains chrétiens ne comprennent pas toujours son importance. Pour bien le comprendre, il faut le connaître par cœur et le réciter toujours lentement.

Dire credo, c’est professer la foi au Dieu unique  et qui a tout créé, les êtres visibles et invisibles. Il s’est fait connaître dans les temps anciens de manière imparfaite à tous les peuples et culture de la terre. Aujourd’hui, c’est Jésus-Christ qui nous le fait connaître véritablement.

Dire credo, c’est professer la foi au Fils unique Jésus-Christ, unique sauveur du monde. Il est entré dans notre monde en naissant de la Vierge Marie ; il a été rejeté par les anciens et les autorités religieuses de son peuple parce que son enseignement sur Dieu les dérange. Jésus dénonçait leurs mauvaises habitudes et certaines de leurs coutumes. Il a été livré, mis à mort sur une croix puis enterré ; mais le troisième jour, il est sorti vivant du tombeau : il a vaincu la mort. C’est lui qui a la dernière parole sur la vie des hommes et les jugera à la fin des temps.

Dire credo, c’est professer la foi au Saint-Esprit qui unit le Père et le Fils dans un même amour. Le Fils introduit les disciples dans cet amour. Il l’a donné à ses disciples pour continuer sa mission d’annoncer à tous les peuples que Dieu les aime, qu’il veut les sauver et les rassembler en une seule famille universelle, l’Eglise.

Dire credo, c’est professer la foi en l’Eglise qui est une,  sainte, catholique, fondée sur la foi des apôtres. C’est professer la foi en ce qu’elle est et en tout ce qu’elle enseigne : Par le baptême, elle établit la communion vitale entre tous les baptisés morts ou vivants, elle a le pouvoir de pardonner les péchés, elle annonce la résurrection des corps à la fin des temps et elle exprime dans sa vie quotidienne, la vie éternelle qui est en Dieu.

C’est tout ce que Dieu a fait pour l’humanité en Jésus-Christ et par le saint Esprit qui est résumé dans ces paroles qui sont essentielles pour notre foi. C’est pourquoi le catéchumène y adhère en le prononçant solennellement avant d’être baptisé. Devenu chrétien, il aura à le faire chaque fois qu’il aura à prendre un engagement important pour sa vie dans l’Eglise : confirmation, vœux religieux, ordination presbytérale ou épiscopale. C’est de l’enseignement de Jésus-Christ que sont tirées ces paroles essentielles.

De Dieu, Jésus dit :

-  Dieu est mon Père et Il est votre Père (cf. Jn 20,17). C’est le Père unique qui vous aime plus que toutes les autres créatures. Il sait ce qui vous arrive et de quoi vous avez besoin pour votre vie (cf. Mt 6,8.32). En appelant Dieu « Notre Père » nous reconnaissons en Jésus-Christ notre « grand frère » et ainsi nous devenons frères et sœurs les uns des autres. Dieu le Père a envoyé son Fils pour rassembler tous ses enfants dispersés, en une seule famille (cf. Jn 11,52). L’Eglise-Famille est le commencement de ce rassemblement.

De lui-même, Jésus dit :

-  Je suis le Chemin qui conduit à Dieu. Celui qui veut aller à Dieu doit  nécessairement passer par moi …Je suis Celui qui dit la vérité sur Dieu et sur les hommes (cf. Jn 14,6.9)…Je suis la vie en abondance que tous les hommes cherchent et que Dieu seul donne. Qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif…

De l’Esprit Saint, Jésus dit :

-  Je ne vous laisserai pas orphelins, je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit Saint (cf.Jn 14,18.26). Il vous enseignera tout ; il vous rappellera mes paroles, et il me rendra témoignage. Il vous donnera à vous aussi la force de devenir mes témoins par votre vie et par l’annonce de la Bonne nouvelle,  là où vous êtes et toujours plus loin (Ac 1,8).

Jésus a fondé l’Eglise non seulement comme communauté de disciples mais comme communauté de frères et de sœurs. Toute personne  qui écoute ses paroles et les mets en pratique devient pour lui un frère une sœur, un parent (cf. Mt 12,49)…. Il  confie l’organisation de cette communauté  au groupe des douze apôtres qu’il a préparé et dont il institue Pierre, chef. A tous les membres de l’Eglise il donne un commandement nouveau et unique : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13,34).

Aujourd’hui, c’est au pape, aux évêques et aux prêtres que Jésus confie son Eglise car ils continuent la même  mission qu’il a confiée aux apôtres (Mt 28,18-20). Comme aux premiers temps de l’Eglise, les fidèles du Christ continuent à se rassembler autour d’eux écouter leurs enseignements et se nourrir de la Parole et du Pain de vie (cf. Ac. 2,42). Le Christ invite les disciples à écouter les apôtres d’aujourd’hui, le pape et les évêques : « Qui vous écoute, m’écoute ». (Lc 10,16)

3.      Le Décalogue

C’est ainsi qu’on appelle les « dix paroles »,  appelées aussi les « dix commandements ». Dieu a donné ces dix paroles à Moïse pour préparer le peuple d’Israël à recevoir la Bonne Nouvelle du Christ. Elles portent sur notre relation avec Dieu et avec les autres. Avant d’être baptisés, nous avons aussi été préparés comme Israël, à découvrir ce Dieu unique, à connaître et à réaliser ce qu’il demande à tous les hommes dans leurs relations avec Lui et dans leurs relations réciproques. C’est Jésus-Christ qui connaît parfaitement la volonté de Dieu et qui est venu accomplir ces paroles. C’est Lui seul qui peut le mieux nous les faire comprendre. 

a)     Relation avec Dieu

-        Dieu est unique; Lui seul est Dieu et mérite d´être adoré. Il est Tout-Puissant, Il connaît tout etdirige tout. Il n’a pas besoin de l’aide de petites divinités ou génies à côté de lui pour s’occuper des hommes. Celui qui croit en Lui en connaît sa volonté et sa puissance. Alors pourquoi aller chez les devins, pourquoi sacrifier aux fétiches, pourquoi porter des gris-gris pour se protéger ou des objets « porte-bonheur » (bagues ou bracelets magiques) qui ne servent à rien ?

-        Dieu mérite le respect et son Nom est saint. On ne peut pas utiliser son Nom pour mentir, voler oufaire du mal aux autres. Nous avons été baptisés au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le « chrétien » entre en relation intime avec la Sainte Trinité. Le chrétien doit donc faire honneur au nom du Christ qu’il porte (chrétien  = .disciple du Christ) par sa manière de parler, d’agir et de vivre en conformité avec l’Evangile; mais s’il vit de manière scandaleuse, il « gâte» le nom du Christ (Mt 18,6-7).

-        Dieu donne sa bénédiction spéciale à ceux et celles qui sont capables de se  libérer totalement deleurs activités ordinaires pour se mettre à son écoute et au service de leurs frères et sœurs, le jour qu’il a retenu comme son jour. Pour nous c’est le Dimanche et les fêtes chrétiennes. Est-ce que le Dimanche est vraiment le  « Jour du Seigneur » ? Combien de temps lui consacrons-nous le Dimanche  ? Si nous ne faisons pas attention, d’autres lieux risquent de nous retenir plus longtemps ce jour-là que l’église ou le service des autres qui ont besoin de nous (malades, prisonniers, personnes âgées…).

b)     Relation aux autres

-        Celui qui croit en Dieu doit aimer les autres en commençant par les plus proches : les parents. Ildoit les respecter, les honorer et leur assurer une bonne vieillesse. Cependant il ne doit pas leur obéir aveuglement s’ils lui demandent de faire quelque chose qui est  contraire à la foi  chrétienne: aller consulter le devin, faire un sacrifice, prendre un gris-gris pour se protéger ou pour faire mal aux autres, se venger,  laisser exciser sa fille etc. Les époux chrétiens doivent être des modèles pour leurs enfants afin de leur faciliter l’application de ce commandement.

-        Celui qui croit en Dieu doit respecter la personne humaine et surtout protéger la vie dont Dieu seulest l’auteur. Il ne peut ni se suicider, ni tuer, ni avorter, ni faire avorter,  ni maltraiter, ni empoisonner, ni pratiquer la sorcellerie, ni accuser un autre de sorcellerie, ni s’adonner à l’alcool ou à la drogue, ni vendre son fils comme bouvier ou sa fille contre une forte dot ou la donner en mariage comme deuxième épouse. Jésus dit que celui qui insulte son frère l’a déjà tué dans son cœur (Mt 5, 22).

-        Celui qui croit en Dieu respecte son corps et le corps de l’autre. Le corps du chrétien est le« Temple de l’Esprit Saint »Il faut le tenir propre de l’intérieur comme de l’extérieur. Le chrétien ne peut pas vivre dans le désordre moral. Il n’utilise pas le corps de l’autre pour son plaisir personnel. Il n’entretient pas d’autres relations en dehors du mariage. Il se maîtrise et glorifie Dieu avec son corps (cf. 1 Co 6,19-20).

-        Celui qui croit en Dieu ne vole pas, ne détourne pas le bien des autres, ne corrompt pas et ne selaisse pas corrompre, ne triche pas, n’exploite pas la faiblesse ou l’ignorance des autres. Il ne profite pas tout seul du bien commun ; au contraire, il le respecte et le protège.

-        Celui qui croit en Dieu ne ment pas, ne trompe pas, ne se fait pas complice d’un menteur, ne fait pas de faux-témoignage et ne colporte pas des fausses nouvelles. Il ne se cache pas pour parler ou agir et ne tient pas un double langage…  « Que votre langage soit oui, oui…non, non » (Mt 5,37) !

-        Celui qui croit en Dieu ne jalouse pas son prochain pour ses enfants ou pour ses biens : sa maison,ni ses champs ni ses animaux. Il doit se réjouir de la réussite des autres et savoir les en féliciter.

-        Celui qui croit en Dieu doit considérer l’union conjugale comme sacrée.  Nul ne peut séparer ce que Dieu a uni(cf Mt 19,6) et tout ce qui peut porter atteinte à cette union doit être combattu : adultère, divorce, vagabondage. Christ va jusqu’à dire que celui qui regarde la femme de l’autre ou celle qui regarde le mari de l’autre avec envie a déjà commis l’adultère dans son cœur (cf. Mt 5,27).

Le décalogue n’est pas une liste de lois à apprendre et à réciter par cœur, mais ce sont des comportements qui permettent  au croyant de reconnaître à Dieu  la première place dans sa vie quotidienne et de lui rester fidèle dans ses relations avec les autres. En appliquant la parole de Dieu dans les différentes situations de la vie et en nous conduisant comme des fidèles de Jésus-Christ, nous rendons gloire à Dieu.

 

4.      Gloire au Père, au Fils et au St Esprit

Ces paroles appelées doxologie concluent toutes nos prières personnelles ou liturgiques. Elles expriment aussi bien notre foi en un seul Dieu-Trinité que notre reconnaissance envers lui. Il est la source de tout bien que nous recevons ou pouvons faire en cette vie. C’est pourquoi nous reconnaissons et proclamons que Lui seul mérite toute gloire (Ps 115,1). St Irénée, le premier évêque de Lyon (France) a dit que la gloire de Dieu c’est l’homme vivant qui loue son Créateur.

Nous louons Dieu avec reconnaissance parce qu’il nous a créé à son image et à sa ressemblance. Bien plus, Il nous fait devenir ses fils et fille en nous faisant renaître par le baptême. Son Esprit Saint habite en nous et achève de nous transformer à l’image de son Fils. Son Esprit habite en nous et nous devenons son temple. C’est l’Esprit qui nous pousse à appeler Dieu « Baba » (Rm 8,15) et à proclamer que « Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Phil 2,11)

Chers frères et sœurs bien-aimés de Dieu.

Voyez quelle richesse renferment les paroles de notre foi ! Nous les disons parfois sans y faire attention ou en ignorant leur sens. Nous avons une année pour chercher à mieux les connaître, mieux les comprendre,  mieux les proclamer et mieux vivre notre foi. Il ne s’agit pas de nous limiter à celles que je viens de présenter, mais de reprendre toutes les autres paroles de notre foi : le « Notre Père », le « Je vous salue Marie », le « Je confesse à Dieu », le  « Magnificat »,  les Actes de foi, d’espérance, de charité, de contrition, l’  « Angélus », l’  « Acte d’offrande de soi »…sans oublier les prières propres aux mouvements d’action catholique, les  prières de dévotions ( Sacré-Cœur, Saint Esprit, Sainte Famille, St  Joseph…) et les litanies des saints.

D’autres actes de dévotion traditionnelle de l’Eglise peuvent nous aider à mieux nous enraciner dans notre foi : l’Adoration du Saint Sacrement, le jeûne, l’aumône, le chemin de croix, le chapelet, le pèlerinage marial, le denier du culte, la contribution aux OPM, la visite aux malades, aux prisonniers, les cotisations communautaires ou des mouvements etc.…

Nous avons aussi à vivre avec foi tous nos engagements socio-professionnels, personnels  ou communautaires ordinaires pour manifester notre fierté d’appartenir à l’Eglise-Famille de Dieu: la messe ou la prière du Dimanche, les activités paroissiales, les fêtes, les cotisations, les réunions des CEB ou des mouvements etc.

En communion avec l’Eglise universelle et particulièrement  avec les évêques réunis en synode autour du Pape Benoit XVI  à Rome,  prions Dieu le Père de toute bonté de nous accorder d’abondantes grâces en cette année de la foi et que l’éclairage de l’Esprit Saint nous permette de parcourir avec foi les chemins de la nouvelle évangélisation que nous trace le Christ.

Maman Marie, « celle qui est heureuse d’avoir cru aux paroles qui lui ont été dites de la part du Seigneur » (Lc 1,45),  nous accompagne ra toujours de sa prière et de son affection maternelle dans nos efforts tout au long de cette année de la foi.

Je vous remercie et vous bénis au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit.

 

Sarh , 22 octobre 2012, en la mémoire du Bienheureux Jean-Paul II.

 

                                                                                              + DJITANGAR Edmond, évêque.




29/10/2012
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